L’ONU a procédé cet été à l’examen de la politique du handicap, telle qu’elle est menée en France, au regard des principes de la Convention relative aux droits des personnes handicapées.
Les sessions filmées des 18, 20 et 23 août de l’examen sont accessibles ici.
Pour le Comité de l’ONU, les personnes en situation de handicap sont encore en France trop souvent des objets de soin, plutôt que des sujets de droit. Le Comité a formulé des recommandations à l’Etat français, accessibles (traduction réalisée via GoogleTranslate) ici.
En lien avec le Collectif Handicaps et le Conseil français des personnes handicapées pour les affaires européennes et internationales (CFHE), les pré-requis associatifs pour une application facilitée de la Convention ont été rappelés dans un premier communiqué de presse. En fin d’examen, l’Unapei et ses partenaires en ont formulé un premier bilan, accessible ici.
Suite aux recommandations de l’ONU, l’Unapei regrette cependant un rapport à la vision caricaturale des établissements et une occasion manquée d’aider leur transformation. Notre réseau ne peut accepter certaines formulations du rapport et le fait savoir dans le communiqué de presse accessible ici.
Nous y précisons que les établissements et services ont été créés par les personnes en situation de handicap elles-mêmes et leurs proches, justement pour pallier les carences de l’Etat, dont les politiques publiques ne prenaient pas en compte les besoins et aspirations. Nous affirmons combien le rapport du Comité se serait honoré à constater les initiatives déjà à l’œuvre dans bon nombre d’établissements qui travaillent à transformer leur offre de services en mettant les souhaits de la personne au centre des prestations qu’ils proposent. L’Unapei défend depuis toujours des principes d’émancipation, de dignité, d’autonomie, de vivre ensemble et a mis la généralisation de l’autodétermination au cœur de son projet politique depuis 2018.
L’Unapei indique par ailleurs qu’il revient aux politiques publiques de rendre ce choix effectif et que les établissements ne peuvent se transformer seuls. De nombreux freins administratifs comme financiers, voire sociétaux sont à lever. Nous précisons, enfin, que le défaut de propositions de l’Etat français laisse de fait les personnes en situation de handicap intellectuel, psychique, autistes et polyhandicapées :
- privées de leurs droits d’accès à des services spécialisés, à des aides personnelles, mais également d’accès au logement, d’accès aux soins, d’accès à l’école, d’accès au travail, d’accès à une vie affective ;
- exposées à la pauvreté ;
- exclues de la société.
Leurs familles devant assumer l’accompagnement de leur proche handicapé, étant quant à elles fragilisées socialement.